Cordelia Vorkosigan

Lois McMaster Bujold
1986 (1994 pour la version française)
SF

La guerre…Stupide, inévitable. Mauvais endroit, mauvais moment, mauvaise cause. Même l’uniforme n’est pas le bon : Cordelia Naismith, des forces expéditionnaires de Beta, se retrouve en pleine bataille interplanétaire, alors qu’elle a toujours sur le dos sa vieille combinaison d’astronaute. Et voici qu’elle est tombée entre les mains des Barrayarans. Qui plus est, entre celle de son pire ennemi lord Vorkosigan, alias le  » boucher de Komarr « .
Cet homme, elle devrait le haïr ; pourtant, elle est troublée. Que va-t-il faire ? La tuer ? Non. Alors que le conflit fait rage, il lui propose… le mariage ! De ces deux êtres que tout oppose dépend l’avenir de deux peuples. Et de l’univers. Mais quel est le vrai moteur du monde ? L’amour, ou la guerre ?

Résumé personnel : Cordelia Naismith, officier du corps expéditionnaire de Beta, est en train d’explorer une planète avec son équipe pour faire des prélèvements biologiques de routine. Soudain, une attaque, rapide et efficace, la laisse elle et l’un de ses subordonnés seuls survivants. Seuls ? Pas tout à fait. Les voilà à présent prisonniers du célèbre Boucher de Komarr, Aral Vorkosigan, l’un des généraux les plus craints et les plus décorés de l’ennemi. Tout à l’air bien mal parti, sauf que ce Barrayaran imposant, tant par son physique que par son intelligence et ses manières d’une politesse stricte, se retrouve de son côté victime d’une mutinerie. Leur seule solution pour s’en sortir : s’entraider. Mais alors que les événements s’enchaînent, précipitant leurs deux peuples vers une guerre aussi terrible qu’insensée, Cordelia et Aral vont nouer des liens qui iront bien au-delà de l’entente cordiale nécessaire à leur survie…

Mon avis : Cordelia Vorkosigan est en réalité un préquel à la saga de Barrayar, renommée La saga Vorkosigan dans la nouvelle édition. Ces romans ont pour personnage principal Miles Vorkosigan, fils de Cordelia et d’Aral, et ce préquel raconte justement leur rencontre. Mais au-delà d’une simple histoire d’amour, qui par ailleurs est vraiment touchante tant les personnages sont attachants et bien loin des stéréotypes habituels (Cordelia est une trentenaire ayant grandi dans une colonie progressiste et Aral un quarantenaire éduqué dans l’honneur et la tradition d’un monde très militarisé.), c’est une véritable intrigue politique que l’on nous présente dans ce livre. Les apparences sont trompeuses, la guerre n’est qu’un jeu sur l’échiquiers des puissants. De plus, ce roman nous permet de bien planter le décors, tant politique que culturel, pour mieux appréhender la suite. Je conseille vraiment de le lire en premier, même s’il est parfois présenter en second. Personnellement c’est mon préféré de toute la série. La plume de Lois McMaster Bujold est fluide et agréable et elle nous sert un très bon space-opera. La psychologie des personnages n’est pas laissée au hasard et est très approfondie, sans être lourdingue.

Pour vous situer, voici les titres de la saga complète ( en sachant qu’à présent la série est disponible en intégrale complet chez Nouveaux Millérnaires ) :

Opération Cay, 1997 ((en)Falling Free, 1988) (Environ 200 ans avant la naissance de Miles Vorkosigan )
Cordelia Vorkosigan, 1994 ((en)Shards of Honor, 1986)
Barrayar, 1993 ((en)Barrayar, 1991)
L’Apprentissage du guerrier, 1996 ((en)The Warrior’s Apprentice, 1986)
Les Montagnes du deuil, 1998 ((en)The Mountains of Mourning, 1989)
Miles Vorkosigan, 1992 ((en)The Vor Game, 1990)
Cetaganda, 1998 ((en)Cetaganda, 1996)
Ethan d’Athos, 1997 ((en)Ethan of Athos, 1986)
Le Labyrinthe, 1998 ((en)Labyrinth, 1989)
Les Frontières de l’infini, 1998 ((en)Borders of Infinity, 1989)
Un clone encombrant, 1995 ((en)Brother in Arms, 1989)
La Danse du miroir, 1995 ((en)Mirror Dance, 1994)
Memory, 1999 ((en)Memory, 1996)
Komarr, 2000 ((en)Komarr, 1998)
Ekaterin, 2001 ((en)A civil campaign, 1999)
Le Poison du mariage, 2014 ((en)Winterfair Gifts, 2002)
Immunité diplomatique, 2003 ((en)Diplomatic Immunity, 2002)
L’Alliance,  ((en)Cryoburn, 2010)
La Reine Rouge,  ((en)Gentleman Jole and the Red Queen, 2016)

Si les longues sagas vous font peur, essayez de lire tout d’abord celui-ci. Vous passerez un très bon moment et le livre peut se suffire à lui-même ( durant des années je n’ai lu que celui-là, tant je l’adorais, et cela n’est vraiment pas gênant de ne pas lire la suite). Mais je vous prédis que vous allez quand même craquer, tant l’univers est prenant, les personnages attachants et l’humour décapant. Je le vois un peu comme un autre cycle de Dune, dans l’aspect très politique et militaire, mais en moins ardu niveau lecture. Foncez, c’est que du bon ! 

Je vous laisse sur cette courte citation, que j’adore : 

Vous me rappelez un de mes anciens professeurs. Lui aussi me renvoyait toutes les questions que je lui posais. Je pensais que c’était la méthode socratique et cela m’impressionnait énormément. Jusqu’au jour où j’ai fini par comprendre que c’était un truc qu’il utilisait quand il ne savait pas répondre.

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