Anders Ronnow-Klarlund
2005
Fantastique

Le jeune prince Hal Tara entreprend un long voyage pour venger la mort de son père. Ce chemin vers la vérité le mènera de manière inattendue vers le grand amour.
Résumé personnel : Accablé par un lourd secret qui le hante, l’Empereur d’Hébalon se suicide. Il laisse un testament pour son fils, Hal, où il lui révèle ses terribles fautes. Mais le précieux document est récupéré et caché par l’oncle de ce dernier, qui veut à tout prix voir la guerre emporter le fils héritier. Hal se lance donc aveuglément dans une quête vengeresse, qui le mènera à découvrir beaucoup de chose sur son peuple, sur leurs ennemis, et même, sur la vie…
Mon avis : Attention, gros gros coup de cœur ❤
Sous ses airs de tragédie shakespearienne se cache une histoire pleine d’originalités techniques. Pourquoi techniques ? C’est simple : tous les personnages sont des marionnettes et en ont conscience. Il faut comprendre que les fils qui les font se mouvoir font partie intégrante de la diégèse du film. Ces fils se perdent dans les nuages, et chaque personnage y est relié pour pouvoir bouger ses membres et son corps. Lorsque, au cours d’un combat, quelqu’un se fait trancher le fil de son bras par exemple, son bras devient un membre inanimé, mort. Comme si on le lui avait amputé. Mais le fil le plus important est le « fil de la vie », celui qui part du sommet de leur tête. C’est en tranchant ce fil que l’on tue. Mais c’est aussi par ce fil que l’on donne la vie. Les femmes, lorsqu’elles sont « enceintes », ont un minuscule fil qui « pousse » autour du leur. Ce petit fil va s’épaissir, jusqu’au jour où ils le détacheront avec délicatesse pour l’attacher au corps de l’enfant que le père aura prit soin de sculpter dans le plus beau bois.
Vous l’aurez compris, la grande originalité de ce film est de faire d’une contrainte technique, les fils des marionnettes, un élément très important de l’histoire. Et rien n’est laissé au hasard, jusqu’aux prisons qui n’ont aucun mur, mais des sortes de quadrillages au sol, où l’on place le prisonnier, avant de les surélever (les quadrillages). Leur fils, relié au ciel car aucune maison ne possède de toit, sont donc piégé entre quatre poutres et donc toute fuite est impossible.
Et même au-delà de cet aspect ingénieux qui m’a ravi, l’histoire est très touchante, un peu sombre et parfois dure. Je le conseille donc à des enfants d’au moins 9 ou 10 ans, car en dessous certaines scènes peuvent être un peu trop dures. Et bien évidemment, pour tous les adultes qui aiment ce genre de contes et qui sauront s’émerveiller devant ce monde si particulier.


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